Départ à 7h32 pour près de neuf heures de train entre Syracuse-Naples (qui va en fait jusqu’à Rome).
Sur le papier, la ligne entre Syracuse et Augusta passe le long de la côte. Même si le temps est un peu maussade, nous nous attendions à un paysage de plages ou de falaises battues par le vent.
Mais ce sont des raffineries et des cimenteries qui occupent l’horizon. Les supertankers attendent au large que des pontons se libèrent. Les tuyaux s’entrecroisent, les torchères brûlent et les citernes s’alignent comme sur la pochette de l’album Ammonia Avenue d’Alan Parsons Project.
Après Catane, le paysage redevient plus naturel: la mer d’un côté et l’Etna qui a mis son écharpe par ce temps pluvieux de l’autre.
Nous recroisons Taormine que nous avons déjà visitée au début du séjour mais sous le soleil. Même sous la pluie, la plage d’Isola Bella est magnifique.
Puis cap sur Messine en longeant la plage.
Il va maintenant falloir traverser le détroit. Et c’est ce que nous allons faire sans descendre du wagon! Les trains Intercity Syracuse-Messine et Palerme-Messine se rejoignent et montent sur un bateau, l’un d’eux tombe à l’eau, qu’est-ce qu’il reste?. Une rampe de rails permet d’entrer sur le bateau comme une voiture dans un ferry.
Nous pouvons quand même descendre du train pour profiter de la traversée Messine-Villa San Giovanni sur le pont pendant trente-cinq minutes. Sicile d’un côté, continent de l’autre.
Le bateau atteint alors son emplacement de l’autre côté du détroit de Messine. La poupe se soulève et les rails se connectent. Les manœuvres vont commencer, il est temps de regagner le wagon.
Nous remontons ensuite la Calabre vers le Nord toujours en bord de mer. Le ciel est sombre mais l’eau reste turquoise par endroits. Les vagues se creusent encore à cause de la tempête de début de semaine.
Nous quittons la côte accidentée pour s’enfoncer dans les terres avant de revenir sur Salerne.
C’est alors qu’apparaît majestueusement notre deuxième volcan des vacances: le Vésuve. Moins impressionnant que l’Etna en taille, la forme de son cratère est beaucoup plus marquée.
Naples approche et la fin du voyage aussi. À nous les pizzas napolitaines!